jeudi 25 janvier 2007

Attention aux arnaques !

Attention, certains hébergeurs sont carrément illégaux !

Vous risquez de perdre votre argent et vos données !

Nous en avons trouvé un par exemple le site "PERFORMANT-HOSTING.COM" :
- Pas de société déclaré (le Fisc devrait s'y intéresser !)
- Pas d'adresse
- Pas de numéro de téléphone
- Pas de conditions générales de vente
- Pas d'émail
- Non de domaine déposé au Etats-unis chez godaddy.com ne laissant pas apparaitre le nom du propriétaire !

Tout est illégal chez ce soit disant hébergeur qui vend des serveurs dédiés pas cher du tout.

En réalité, en utilisant l'outil "Visualroute" (www.visualroute.com) on se rend compte que ce soit disant hébergeur est en fait lui même hébergé chez OVH !
Il ne fait donc que sous louer les services d'OVH en prenant sa commission en supposant qu'il vous livre votre serveur lol !

Moralité, vérifiez bien l'existence réelle de votre hébergeur, il doit impérativement :
- apparaitre sur le site www.société.com et être inscrit au registre du commerce
- être contactable immédiatement par téléphone
- disposer d'une véritable adresse (évitez les boites postales)
- ne pas être lui même sous-hébergé et disposer de ses propres équipements.
- mettre à disposition les mentions légales sur son site
- mettre à disposition les contrats de location sur son site

Soyez vigilant car le marché de l'hébergement attire irrésistiblement beaucoup de personnes malhonêtes.

mercredi 24 janvier 2007

L'arnaque des licences

Attention, certains hébergeurs vous proposent des serveurs dédiés Windows avec des licences non valides ! Dans ce cas c'est vous, utilisateur final du serveur qui pouvait être impliqué !

Une pratique courante est de ne simplement pas payer les licences ... passons.

Une autre pratique consiste à acheter des licences classiques, par exemple Windows 2003 serveur standard édition et de la sous-louer au client, en théorie cette pratique est illégale car la sous-location de licence est strictement interdite dans les contrats de Microsoft.
Cette pratique est tentante pour les hébergeurs car une licence Windows 2003 serveur édition 5 user coûte à peu près 550 euros chez un grossiste.

Les seules licences Microsoft autorisées pour la location font partie du programme SPLA.
C'est un programme Microsoft à déstination des hébergeurs, dans ce cas la licence est louée mensuellement chez Microsoft et vous êtes en régle.

Il convient donc de s'assurer que l'hébergeur auquel vous faites confiance fait bien parti du programme de licence SPLA de Microsoft. Dans ce cas il doit avoir un niveau "Microsoft Web Partner" et le logo doit apparaitre sur la page du site de l'hébergeur.

Vous pouvez vérifier la viabilité du partenariat de votre hébergeur avec Microsoft à la page suivante en entrant simplement le nom de l'hébergeur : http://directory.microsoft.com/MPRD/Search.aspx?SearchGroup=SolutionsAndServicesRadio&languageDropDown=186&countryDropDown=FR

Il semble aussi que certains hébergeurs fassent des erreurs sur la dénomination des licences, ce qui est très grave puisque le prix d'une licence est très variable en fonction de sa dénomination et donc des droits qu'elle accorde. Cela revient de fait à de la publicité mensongère puisque l'hébergeur prétend dans ses offres commerciales vous fournir une licence alors qu'en réalité il vous en fourni une autre bien moins chere.
Sachez que le prix d'une licence en SPLA est très variable en fonction de sa dénomination.
Par exemple un licence Windows 2003 serveur Web édition coûte environ 10 € par mois alors qu'une standard édition en mode anonyme coûte quand à elle 165 € !

Nous sommes alors en droit de nous demander ou est l'arnaque lorsque certains hébergeurs prétendent fournir Windows 2003 serveur standard édition avec des serveurs dédiés à 80 € par mois !
Il y a donc de fortes chances qu'ils ne soient pas en régle, aussi gros soient-ils.

N'hésitez donc pas à demander à votre hébergeur si il est réellement Microsoft Web Partner (attention à ne pas confondre avec les "Certified Partner" qui n'ont pas accès à ce type de licence !) et à vérifier quelle est réellement la licence que votre hébergeur met à disposition (Web édition ? Standard édition ? Entreprise édition ...)

Il faut savoir aussi que certains logiciels Microsoft n'ont pas le droit d'être installés selon le niveau de licence du système d'exploitation Windows. Par exemple Microsoft SQL serveur 2000 et 2005 n'ont pas le droit d'être installés sur Windows 2003 serveur Web édition.
Dans le cas de l'installation de Micosoft SQL serveur 2000 ou 2005 il faut au minimum un système d'exploitation Windows 2003 serveur Standard édition pour être en règle.

Une fois de plus il est facile de comprendre comment certains hébergeurs Internet arrivent à proposer des tarifs aussi bas, la plupart du temps ils ne sont simplement pas en règle.

jeudi 18 janvier 2007

Les pièges du support technique

Comme je le disais dans l'article "Savoir lire les contrats" la qualité du support technique de chaque hébergeur Web va du néant au carrément génial.

Attention certains annoncent "Support technique 24H/24" et il y a écrit dans le contrat que le support du week-end n'est accessible que par email. Dans ce cas bien souvent il n'y a qu'une personne qui relève éventuellement les emails le week-end et l'experience a prouvée qu'un email envoyé le vendredi soir ne sera traité que le lundi matin suivant !

La plupart du temps il faut bien reconnaitre que pour les packs d'hébergement mutualisé il n'y a pas vraiment de support technique le week-end. Cela peut à la rigueur se comprendre étant donné le faible prix d'un pack mutualisé. Néanmoins un hébergeur scupuleux devrait tout de même charger une personne de surveiller les emails du support technique le week-end au cas où quelqu'un serait vraiment coincé, en sachant que les tâches moins importantes pourront-être remises au lundi matin.

Ce qu'il y a de plus grave c'est que la plupart des hébergeurs Web n'offrent même pas de support technique le week-end pour les serveurs dédiés ! Avouez que c'est idiot car un serveur dédié est tout de même généralement un outil professionnel.

Certains hébergeurs supervisent tout de même tous leurs serveurs le week-end et sont réellement allertés en cas de problème sur une machine. C'est un point a vérifier dans le cas d'une commande d'un serveur dédié sans support technique ouvert le week-end.

D'autres proposent simplement une préstation payante de support 24H/24, ça a le mérite d'être honnête puisque dans la guerre commerciale qui oppose les hébergeurs il faut bien afficher des prix d'appel réellement bas en faisant l'impasse sur certains services.

Savoir lire les contrats

Les offres commerciales des hébergeurs Web semblent beaucoup plus alléchantes sur les publicités mais paradoxalement les contrats d'hébergement n'évoluent pas, qu'est-ce que ça cache ?

En réalité les hébergeurs web on simplement appris à mentir comme cela se pratique dans d'autres professions.

Le plus bel exemple est le trafic illimité bien sur, dans ce cas il s'agit de jouer sur les mots.
Prenons un exemple concret rapporté par le magazine PC EXPERT n° 171 du mois de janvier 2007. L'hébergeur "AMEN" propose des VPS (serveurs virtuels, c'est à dire plusieurs systèmes d'exploitations sur la même machine physique) au tarif de l'hébergement mutualisé. Il faut dire que l'hébergeur "AMEN" est le spécialiste des effets d'annonce, ils disposent d'une très bonne équipe de communication commerciale. PC EXPERT cite à propos de cette annonce : "On frise la publicité mensongère" (page 78) car la société "AMEN" affiche sur ses publicités "trafic illimité".
PC EXPERT a analysé le contrat de location pour les VPS "AMEN" dont voici un extrait :

Article 14.2.1
Chaque pack souscrit par le client, en dehors de ceux visés à l'article 14.2.2 des présentes, ne doivent pas consommer plus de 2 % des ressources système affectées au serveur pour une période de temps de plus de 5 secondes ou plus de 3 600 hits de connexion maximum par heure.


Il est facile de jouer sur le mots de cette manière, le trafic n'est pas limité mais le nombre de connexions oui, ce qui revient au même !

De la même manière certains hébergeurs jouent sur les mots en utilisant "Supervision des serveurs 24H/24" pour faire croire qu'il y a un service de support technique ouvert même le week-end.

Ou alors ils annoncent "Support technique 24H/24" et il y a écrit dans le contrat que le support du week-end n'est accessible que par email. Dans ce cas bien souvent il n'y a qu'une personne qui relève éventuellement les emails le week-end et l'experience a prouvée qu'un email envoyé le vendredi soir ne sera traité que le lundi matin suivant !

De même pour la disponibilité annoncée de 99.9 % dans les publicités !
Si on s'applique à lire ce qu'il y a écrit en tout petit sur le coté des pages de publicité (généralement bien caché dans la reliure du magazine) on s'apperçoit que la disponibilité n'est pas du tout contractuelle et qu'elle est constatée "selon les statistiques de l'hébergeur" !
Elle est bien bonne celle là non ?

Bon je continuerai cette article un peu plus tard car mon fils a besoin de l'ordinateur (ils sont précoces mainenant les tout petits, à 3 ans il manit déjà la souris comme un chef de team à Counter Strike :-)

Les IPS : systèmes de prévention des intrusions

Certains hébergeurs disposent d'un IPS, cet outils permet de repousser la plupart des attaques de pirates en se basant sur un système de signatures.
L'IPS scrute le réseau en permanence et dès qu'il détécte une trame réseau qui correspond à une méthode d'attaque connue (par exemple injection SQL) il bloque automatiquement l'adresse IP de l'assaillant.
Une base de données mondiale collecte et distribue les signatures d'attaques pirates partout dans le monde, la plus connue est sans nul doute celle de SNORT (www.snort.org) mais CISCO dispose maintenant de la sienne avec les nouveaux Firewall "ASA" (www.cisco.com/web/FR/documents/pdfs/press/cdp/2005/CP_0512_ASA.pdf ) qui remplacent les Firewall CISCO PIX.

Il est facile de vérifier si un hébergeur possède ou non ce type d'équipement, demandez lui simplement de faire un test d'intrusion sur un de ses serveurs, si votre adresse IP est bloquée durant une demi-heure par exemple et que vous ne pouvez plus acceder au serveur de l'hébergeur c'est que son système fonctionne correctement.

Note technique : un système tel que SNORT permet de tracer les tentatives de piratages mais pas de les bloquer. Pour bloquer les pirates il faut que SNORT soit associé à un autre logiciel capable d'envoyer des commandes TELNET vers le Firewall de l'hébergeur pour lui indiquer quelles adresses IP doivent être bloquées.

CISCO or not CISCO ?

De plus en plus d'hébergeurs affichent le logo CISCO sur leurs publicités ou leurs sites Web.
Qu'en est-il en réalité ?

La marque CISCO fabrique des équipements de routage, des Switch et des Firewall dont la réputation de fiabilité n'est plus à prouver.

J'ai constaté chez plusieurs hébergeurs qu'en réalité l'équipement n'était pas du tout en Full CISCO mais que certains d'entre eux utilisent seulement un routeur principal CISCO et que les reste est constitué de marques disparates. Encore une fois il s'agit d'une petite astuce pour économiser de l'argent en prétendant utiliser un routage CISCO et pour pouvoir afficher le logo CISCO sur les publicités.

Le point le plus fréquent (et le plus sensible) est le Firewall. Bon nombre d'hébergeurs utilisent des Firewall qui ne sont en réalité que des serveurs bas de gamme sur lesquels ils installent une distribution spécialisée de LINUX. On est loin dans ce cas de figure de la légendaire disponibilité des équipements CISCO !

Un point de plus à vérifier donc !

Je vous conseille aussi la lecture de l'article sur les IPS (systèmes de prévention des intrusions) à ce propos.

Qualité des serveurs dédiés

Continuons à être un peu méfiant, pourquoi existe-t-il tant de différence de prix entre les serveurs dédiés de deux hébergeurs différents ?

Une des raison est simple, sur Internet vous ne voyez pas les produits que vous achetez, on peux donc prétendre vous vendre une Férrari mais en réalité vous aurez une "Deux chevaux" (quoique je n'ai rien personnelement contre les "Deux cheveaux" :-)

En fait les hébergeurs discount ne vous fournissent pas du tout les mêmes serveurs qu'un hébergeur Pro. C'est exactement la même différence que si vous achetiez un ordinateur sans marque bas de gamme ou le meilleur PC HP, DELL ou IBM.
En réalité les hébergeurs discount utilisent des systèmes très économiques en comparaison avec les hébergeurs qui s'engagent à fournir un serveur de grande marque (DELL, HP, IBM).

Je vais vous détailler ces systèmes :

1 - Les systèmes propriétaires
Il s'agit de grosses armoires qui comprennent l'alimentation éléctrique et la connectivité réseau (Switch). Votre serveur n'est en fait qu'un petit module économique qui vient s'enficher dans cette armoire, il ne comprend que le processeur, une carte mère simplifiée, la mémoire et parfois le ou les disques durs. Je dis parfois car il existe des systèmes (SAN) permettant de faire croire au client qu'il dispose d'un vrai disque dur (qu'il peut même formatter ou défragmenter) alors qu'en réalité il dispose d'un morceau d'un autre disque dur situé sur le réseau de l'hébergeur.
Economiquement c'est très avantageux pour l'hébergeur car un système SAN est capable de vous faire croire que vous avez un disque dur de 80 Go alors qu'en réalité il récupère automatiquement l'espace non utilisé de tous les disques durs connectés (cf. le merveilleux logiciel SANMELODY, http://www.datacore.com/products/prod_SANmelody.asp).
Bien entendu les systèmes de ce type posent de gros problèmes en matière de performances, de fiabilité et d'évolutivité.

2 - Ce que j'appelle les "Rouman box"
Il s'agit de petits ordinateurs par chers déstinés principalement aux pays en voie de développement. Ce sont des petits boitiers dans lesquels tout est intégré (carte mère, processeur ...) Dans la plupart des cas la mémoire est même soudée sur la carte mère !
Bien entendu ces ordinateurs n'ont pas du tout été conçus pour offrir de la haute disponibilité, ils sont donc à l'opposé des vrais serveurs dont tous les composants sont optimisés pour le réfroidissement et le remplacement des pièces à chaud.
Les "Rouman box" n'offrent bien entendu aucune sécurité et aucune perspective d'évolution.

3 - Les serveurs pas chers ou trafiqués
Dans ce cas on trouve de tout !
Le plus courant est le serveur SUPERMICRO, il s'agit d'une gamme de serveurs industriels, spartiates, qui ne sont pas vraiment des mauvais serveurs et ont surtout l'avantage d'être très peu chers chez les grossistes (TechDATA, Distrimax ...)
On peut acheter un serveur SUPERMICRO PV avec 512 Mo de RAM et un disque SATA de 80 Go pour un peu plus de 300 € en les commandants par quantité.
Bien entendu la qualité, ne serait-ce que du boitier, est sans commune mesure avec un serveur DELL, HP ou IBM. J'espère d'ailleurs avoir le temps de prendre des photos de ces serveurs afin de pouvoir vous exposer les différences.
Je connais personnelement un hébergeur que je ne citerai pas qui utilise juste les boitiers SUPERMICRO et qui monte à l'intérieur des composants très bas de gamme. Cette opération malhonnête lui permet d'afficher la photo d'un serveur SUPERMICRO sur son site Web alors que le client aura en définitif que les composants les moins chers qui existent.

Conclusion : Si votre activité nécessite une réelle haute disponibilité, pensez à vérifier que votre hébergeur vous propose réellement un serveur de marque (DELL, HP, IBM). Ces serveurs affichent un MTBF (temps de vie sans interruption) de 18 à 20 ans ce qui laisse le temps de voir venir.

Trafic illimité = méfiance ?

Les hébergeurs sont de plus en plus nombreux à proposer du trafic illimité, quand on sait que le transit IP (la connectivité vers Internet) est la charge la plus lourde pour les hébergeurs, nous sommes en droit de nous poser quelques questions.

Pour bien comprendre de quoi on parle quand il s’agit de connectivité vers Internet (« trafic IP » ou encore « bande passante ») nous devons comprendre comment fonctionne Internet et le jeu des échanges entre opérateurs réseau. C’est ce que je me propose de vous expliquer ici.

Tout d'abord il faut comprendre que le service principal que vous offre un hébergeur est de vous procurer un espace disque sur un serveur qui doit être connecté au réseau Internet 100% du temps. En comparaison avec un opérateur ADSL par exemple, l'hébergeur doit pouvoir s'engager sur le niveau de disponibilité de son réseau. A ce titre, il est plus sage de considerer comme valables le chiffres apportés par un tiers de confiance (une société spécialisée dans la mesure de disponibilité des hébergeurs comme IP LABEL par exemple, www.ip-label.net) plutôt que d'accepter les chiffres fournis par l'hébergeur lui même.

Pour qu'un hébergeur puisse garantir une disponibilité proche de 100% il lui faut acheter des liens redondants vers Internet chez les grands opérateurs (France Télécom, COGENT, Neuf Cégétel, MFN ...)
L'hébergeur utilise ensuite un protocole de routage appelé BGP4 qui va aggréger tous ces liens.
Le protocole BGP4 est capable de contourner automatiquement un opérateur défaillant et de choisir la route la plus rapide entre deux points du réseau. Il est donc majoritairement employé aujourd'hui par les hébergeurs.
Sachez que les grands opérateurs réseau sont aussi en BGP4.
Le nerf de la guerre dans le metier d'hébergeur est le trafic IP, c'est à dire le nombre de Mbps souscrits auprès des opérateurs. Le trafic IP représente une des plus fortes charge financière pour l'hébergeur. Pourtant certains hébergeurs prétendent vendre du trafic illimité pour quelques euros par mois, ou est l'embrouille ?
En fait c'est assez simple, il existe plusieurs procédés peu scrupuleux pour faire des économies sur le trafic IP. Je vais essayer de vous les résumer.
1 - L'Overbooking : Il s'agit simplement de vendre beaucoup plus de transit IP aux clients que ce que l'hébergeur dispose réellement. Cette méthode résulte d'un constat simple qui est que les clients ne consomment pas toujours 100% du transit IP qu'ils ont souscrit.
Problème pour le client : les lignes de l'hébergeur peuvent être facilement saturées si un certain nombre de clients se mettent tout à coup à consommer, ce qui arrive souvent bien sur.
Peu d'hébergeurs proposent et garantissent un principe de "non-overbooking"qui les obligent par exemple à souscrire 50% de transit IP en plus de ce qu'ils consomment vraiment par sécurité.
2 - Les opérateurs réseau "discount" : Dans ce cas l'hébergeur utilise simplement des opérateurs réseau spécialisés dans le transit IP pas cher. Il en existe beaucoup et il faut les connaitres. Je ne peux hélas les citer ici mais il vous sera facile de les trouver en regardant simplement quels opérateurs utilisent les hébergeurs pas cher.
Je peux en revanche citer les opérateurs de très bonne qualité, dont le prix du transit IP est souvent 10 à 20 fois plus cher que les autres opérateurs, il s'agit notamment de France Télécom, de Neuf Cégétel et de Deutsch Télécom par exemple.
3 - Les points de peering gratuits : Dans ce cas, le plus courant, l'hébergeur utilise des plateformes d'échange de transit IP, c'est à dire que tous ceux qui le souhaitent peuvent s'interconnecter entre eux. C'est une bonne idée au départ mais il faut savoir que la qualité du réseau n'est pas garantie, d'autant que les grands opérateurs (comme France Télécom) ont tendance à bouder ces noeuds d'échange. Le résultat c'est que pour atteindre un client qui est chez France Télécom (ils sont majoritaires) vous aller devoir passer par une multitude de sous réseaux au lieu d'avoir un chemin direct.
Je m'explique ; si votre hébergeur dispose d'un opérateur sérieux comme NEUF CEGETEL par exemple, pour que le réseau de l'hébergeur atteigne un client chez FRANCE TELECOM il n'y a pas de problème car NEUF TELECOM et FRANCE TELECOM sont connectés entre eux par de très gros tuyaux (on parle d'accord de peering).
Par contre si votre hébergeur utilise principalement un point d'échange gratuit (comme le FREEX à Paris par exemple) pour que le réseau de l'hébergeur atteigne un client chez FRANCE TELECOM il faut qu'il trouve un sous réseau (un autre opérateur connecté aussi sur le FREEX) qui dispose d'une connexion fiable vers FRANCE TELECOM.
Vous comprendrez pourquoi, en régle générale, les points d'échanges ne peuvent pas s'engager sur la qualité du transit IP qu'ils délivrent.

Imaginez maintenant un hébergeur Web qui cumule plusieurs des points cités ci-dessus !
Overbooking + opérateur pas cher + connexions sur les points d'échanges gratuits.
Vous obtenez alors un hébergeur capable de fournir du transit IP (bande passante) à des tarifs défiants toutes concurrence. Mais bien entendu la qualité n'est pas garantie.

Pour résumer, un hébergeur qui propose réellement de la connectivité vers Internet de qualité doit pouvoir s'engager sur les points suivants :
- N'utiliser que des opérateurs de haute qualité (sauf éventuellement pour les lignes de secours)
- Ne pas utiliser de points de peering (points d'échange)
- Ne pas utiliser la régle d'overbooking, c'est à dire souscrire toujours au moins 1/3 de plus de bande passante que ce qu'il consomme réellement

Il doit en outre être capable de proposer un contrat qui prend en compte non seulement la disponibilité réseau mais aussi le principe de non-overbooking et les temps d'accès (moins de 32 ms pour la France par exemple).

Le magazine PC EXPERT du mois de janvier 2007 souligne aussi un comportement proche de la publicité mensongère (d'après PC EXPERT) en analysant une offre d'un hébergeur bien connu en France puisqu'il s'agit de la société AMEN. Je vous invite à lire cet article très intéressant où il est question d'une méthode commerciale peu scrupuleuse. Il s'agit de prétendre qu'un pack d'hébergement dispose d'un trafic illimité et de noter en tout petit dans le contrat que si le client dépasse un certain nombre de connexions par seconde il sera tout simplement coupé !
Cette mésaventure est arrivée malheureusement à beaucoup de gens et ce chez pas mal d'hébergeurs "discount".

Pour information, je suis formateur Internet et je suis donc confronté sans cesse aux problèmatiques d'hébergement Web que rencontrent mes stagiaires.